Conférence : "Nicolas II, un intrus sur le trône des Tsars ?" au Château de Bouthéon
Rue Mathieu de Bourbon
42160 Andrézieux-Bouthéon
Description
Nicolas II, un intrus sur le trône des Tsars ?
Conférence de M. Jullien
La Première Guerre mondiale et les révolutions russes de 1917 ont entériné aux yeux de l’Histoire, l’image d’un Nicolas II (1868-1918) incapable de prévoir la catastrophe. D’un naturel flexible et velléitaire, autocrate convaincu, soumis à son épouse, elle-même influencée par le sulfureux Raspoutine, le dernier « tsar de toutes les Russies » semble n’avoir été qu’une marionnette ballotée par des enjeux qui l’ont dépassé. Il est vrai que ses failles furent nombreuses et ses échecs incarnent l’essoufflement d’un régime pluriséculaire. Le dimanche rouge de 1905, la russification des provinces et les nombreux pogroms l’ont fait surnommer « Nicolas le rouge » ! Seule sa fin tragique atténue quelque peu la sévérité des jugements et lui donne une aura de martyr.
Sans nier les graves erreurs et les insuffisances du personnage, il ne faut pas négliger la modernisation économique menée sous son règne. En 1913, l’empire des Romanov est considéré comme la 3ème puissance économique mondiale. Le Transsibérien et les puits de pétrole de Bakou, les oukases sur la réforme agraire, la mise en place d’un système d’assurance sociale pour les ouvriers, l’attrait des petits épargnants français pour les emprunts russes sont autant de symboles du développement de la Russie. La population de l’Empire va presque doublée durant le règne de Nicolas II. Par ailleurs, en 1898 le tsar lance à tous les pays un appel au désarmement et à la paix mondiale. Il est en cela l’un des promoteurs du droit international humanitaire.
Un portrait aussi paradoxal amène donc à s’interroger sur la nature de la personnalité et du règne de Nicolas II alors que l’on a commémore en 2017 le centenaire de la Révolution russe et en 2018 celui de la disparition du dernier tsar et de sa famille. L’Empire russe était-il condamné du fait que se trouvait à sa tête un souverain incapable de comprendre les effets des secousses qui agitaient la société russe ? Ou la Première Guerre mondiale est-elle venue interrompre une modernisation que tentait de mener, celui qui voulait passer à la postérité comme le « tsar réformateur » ?
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Tarifs
Plein tarif : 5 € (ou selon abonnement).
Période d’ouverture
Mardi 16 septembre 2025 à partir de 14h30.